Au deuxième semestre 2008, l'Union européenne est invitée à dresser un "bilan de santé" de la politique agricole commune qui est le premier poste budgétaire de l'UE. Ce livre de Nicolas-Jean Brehon donne quelques pistes de réflexion, dans le contexte des accords pris récemment sur le projet de réforme de 2013.
L'agriculture européenne à l'heure des choix : pourquoi croire à la PAC ? Contribution au bilan de santé de la PAC
Nicolas-Jean Bréhon est enseignant en finances publiques à l’Université Paris I Sorbonne. Il a été à l’origine de la création du 1er cours universitaire sur le budget communautaire. Il a été chroniqueur au « Monde de l’économie » de 1999 à 2008.
Collection : Notes 44
Paris, Fondation Robert Schuman, 2008. 116 pages, 13 x 20 cm, broché. - ISBN: 9782917433041
La politique agricole commune (PAC) a été profondément réformée depuis 15 ans. Alors que les réformes étaient censées diminuer les prix et éliminer tout risque de surproductions, jamais les prix n'ont autant augmenté et la menace d'une crise alimentaire refait surface.
Au coeur du débat, un enjeu financier majeur : en 20 ans, l'Europe a consacré 1000 milliards d'euros à la PAC qui représente 41% du budget européen. Or la PAC est de moins en moins politique, de moins en moins agricole et de moins en moins commune. Elle n'a guère de sens ni de cap. La réforme de 2003 a prévu un "bilan de santé" en 2008 : ou ce "bilan de santé" sert à corriger à la marge des dispositions introduites il y a 4 ans, ou bien il offre une occasion d'entreprendre une réflexion de fond pour sortir la PAC du malaise qui la mine. Si la PAC demeure justifiée, le maintien d'une politique agricole dynamique suppose toutefois un certain nombre de conditions et, en premier lieu, la réorientation de la PAC vers son champ d'intervention initial et fondamental : la sécurité alimentaire des Européens. La PAC doit s'attacher au quotidien des Européens en faisant de l'alimentation un axe fort de ses interventions. Les difficultés actuelles de l'Union européenne sont souvent expliquées par l'attention supposée insiffisante aux préoccupations des citoyens. Lorsque la question alimentaire reviendra au premier plan, une nouvelle PAC renforcée en PAAC (politique agricole et alimentaire européenne) ne pourra que contribuer à relever ce défi.
Au coeur du débat, un enjeu financier majeur : en 20 ans, l'Europe a consacré 1000 milliards d'euros à la PAC qui représente 41% du budget européen. Or la PAC est de moins en moins politique, de moins en moins agricole et de moins en moins commune. Elle n'a guère de sens ni de cap. La réforme de 2003 a prévu un "bilan de santé" en 2008 : ou ce "bilan de santé" sert à corriger à la marge des dispositions introduites il y a 4 ans, ou bien il offre une occasion d'entreprendre une réflexion de fond pour sortir la PAC du malaise qui la mine. Si la PAC demeure justifiée, le maintien d'une politique agricole dynamique suppose toutefois un certain nombre de conditions et, en premier lieu, la réorientation de la PAC vers son champ d'intervention initial et fondamental : la sécurité alimentaire des Européens. La PAC doit s'attacher au quotidien des Européens en faisant de l'alimentation un axe fort de ses interventions. Les difficultés actuelles de l'Union européenne sont souvent expliquées par l'attention supposée insiffisante aux préoccupations des citoyens. Lorsque la question alimentaire reviendra au premier plan, une nouvelle PAC renforcée en PAAC (politique agricole et alimentaire européenne) ne pourra que contribuer à relever ce défi.
Nicolas-Jean Bréhon est enseignant en finances publiques à l’Université Paris I Sorbonne. Il a été à l’origine de la création du 1er cours universitaire sur le budget communautaire. Il a été chroniqueur au « Monde de l’économie » de 1999 à 2008.
Collection : Notes 44